Il est très facile de se perdre lorsque l'on cherche à faire son alternance.
Selon le profil, les devoirs et libertés de chacun, comment savoir s'il faut s'engager dans un grand groupe international, une PME prospère ou une TPE familiale ? L'expérience qu'un apprenti tirera de son apprentissage est primordiale, et peut changer du tout au tout si la société choisie est en adéquation avec le profil de celui-ci ou non. Découvrons ci-dessous les inconvénients et les avantages sur les différentes façons d'effectuer une alternance.
Un grand groupe, c'est un tuteur assuré
C'est un fait ; si la société est grosse, nombreux sont ses salariés. Il est donc très fréquent d'avoir à ses côtés un tuteur pour une alternance davantage encadrée. Les profils anxieux quant à leurs tâches à accomplir peuvent donc plus naturellement se tourner vers les grands groupes. Un encadrement quotidien assuré par un tuteur est un excellent moyen de se former rapidement et efficacement. Le second atout intervient sur le C.V., sur lequel il est toujours bon de voir apparaître le nom d’une société connue. Cependant, ces derniers ne garantissent pas de décrocher in fine un contrat.
L'entreprise familiale, pour ne pas quitter ses proches
Il est tout à fait possible d'effectuer un apprentissage dans la société de ses parents, sauf si cela est contre-indiqué dans sa convention collective. Cela permet d'entrer dans le monde du travail en ayant ses proches à ses côtés, ce qui est indubitablement rassurant. Le monde du travail peut être psychologiquement rude, et chacun réagit différemment face à l'inconnu. Les moyens du bord et le système D sont bien souvent les maximes auxquelles doivent se référer les petites structures, notamment une jeune start-up. Ceci dit, de nombreux cas stipulent que la motivation vient à manquer plus facilement au sein d'une structure dirigée par un parent proche.
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La PME, pour gagner en autonomie
Si au contraire c'est d'autonomie et de liberté dont l'étudiant a besoin, c'est peut-être vers la petite et moyenne entreprise qu'il faut se tourner. Forcément moins fournie en effectif, elle laisse une marge de manœuvre - et d’erreur - plus intéressante pour qui en est demandeur. Un esprit créatif et débrouillard peut donc s’épanouir pleinement en son sein. Cependant, il faut garder à l’esprit que l’indépendance et la prise d’initiatives peuvent être source de stress pour certains. Enfin, a contrario des grosses structures, il est plus probable de décrocher un contrat avec l’entreprise par la suite. Les petites et moyennes sociétés utilisent en effet les contrats d'apprentissage pour former les candidats en vue d’un CDI, afin de vérifier s’ils sont ou non parfaitement opérationnels. Ainsi, le tout jeune salarié sortant d’alternance au sein de l’entreprise connaît déjà ses us et coutumes, tant en termes de méthode de travail qu’en tâches à accomplir.
Un salaire différent
Une petite entreprise n’a évidemment pas les mêmes moyens qu'un gros groupe et les disparités salariales peuvent être importantes : de l’ordre de 800 à 1600 euros par mois pour un même poste. Il est également bon de noter qu'en tant qu’apprenti, on ne verse aucune cotisation salariale. De plus, si l'entreprise employant l'étudiant est située à plus de 45 kilomètres de l'université, il touche le maximum de prime d'apprentissage annuelle, soit 100 euros.
En résumé, si l’on a peur de l'échec ou si l’autonomie totale est vécue comme vertigineuse, il vaut mieux se tourner vers les grands groupes. Ces derniers sont plus à même de disposer de tuteurs. Le CDI ne sera pas forcément à la clé mais apportera une ligne bienvenue sur le C.V., car les grands noms ouvrent plus facilement les portes. Si l’on souhaite par contre faire ses preuves au forceps, jouer de débrouillardise et viser le CDI après l’apprentissage, c’est sûrement les moyennes structures qui sont les choix idoines. L’entreprise familiale est également à envisager, en gardant à l’esprit toutefois qu’elle n’est pas un moteur viable concernant la motivation ou le besoin d’indépendance qui émanent souvent des étudiants.
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