Le 9 février, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé les différentes actions mises en place par le gouvernement pour réformer le secteur de l’alternance et ainsi inciter un plus grand nombre de jeunes à se lancer dans cette voie d’apprentissage qui fait ses preuves chaque année.
À quelles nouveautés les apprentis et les entreprises devront-ils donc faire face en 2019 ?
Vers une nouvelle limite d’âge et une meilleure rémunération
Une des mesures les plus marquantes de cette réforme concerne l’extension de la limite d’âge pour commencer une formation en alternance, qui passe 26 à 30 ans. Cette nouvelle loi s’inscrit dans la volonté du gouvernement d'optimiser toutes les chances des jeunes dans leur recherche d’emploi et de favoriser la création d’entreprise post-formation.
Concernant la rémunération, les apprentis de 16 à 20 ans verront leur salaire revalorisé de 30 € net par mois. Pour les étudiants majeurs, cette augmentation s’accompagne d’une prime de 500 euros pour les aider à passer leur permis de conduire. Les apprentis de 26 à 30 ans devront au minimum toucher le Smic. Le gouvernement espère ainsi améliorer les conditions de vie des jeunes en apprentissage en leur donnant davantage d’indépendance financière.
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Vers une plus grande flexibilité des contrats
En 2019, de nombreux changements viennent assouplir la réglementation autour des contrats en alternance, autant en faveur des employeurs que des étudiants.
Tout d’abord, la durée minimale du contrat tombe à 6 mois au lieu de 1 an. De plus, les apprentis auront dorénavant la possibilité de se faire embaucher pour un contrat d’apprentissage tout au long de l’année et non plus seulement entre septembre et décembre comme c’était le cas avant. Une mesure gagnant-gagnant : les étudiants bénéficieront d’une plus grande flexibilité au niveau de leur rythme scolaire et les entreprises pourront recruter en fonction de leurs besoins à n’importe quelle période de l’année.
La rupture des contrats sera également facilitée et moins contraignante envers les deux parties. Du côté des entreprises, en plus de l’ajout de nouveaux motifs de rupture, il ne sera plus nécessaire de passer devant un juge aux Prud’hommes pour interrompre un contrat. Les étudiants auront quant à eux la possibilité de poursuivre leur année pendant 6 mois et d’ainsi terminer leur formation même après une rupture en cours d’année scolaire.
Autre mesure notable, les entreprises de certains secteurs tels que la boulangerie-pâtisserie, le bâtiment ou les travaux publics seront autorisés à augmenter le temps de travail hebdomadaire de leur apprenti de 35 à 40 heures.
Vers une revalorisation du programme d’échange Erasmus
Les étudiants en contrat d’apprentissage pourront effectuer un semestre entier à l’étranger dans le cadre du programme européen Erasmus. Actuellement, ils ne sont qu’environ 7 000 apprentis à profiter du programme d’échange pour une durée moyenne de quelques semaines seulement. Cette mesure vise à pousser davantage de jeunes à partir étudier et travailler dans d’autres pays, s’ouvrir à d’autres cultures et devenir plus désirables sur le marché de l’emploi.
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Vers un meilleur accompagnement
Afin d’ouvrir les jeunes aux nombreuses possibilités que peut offrir un contrat en apprentissage, un accompagnement sera dorénavant mis en place dans les collèges et les lycées. De l’année de 4ème jusqu’à la seconde, les élèves pourront assister à des journées d’orientation où les filières et les métiers leur seront présentés. Des rencontres seront également organisées avec des professionnels de différents secteurs pour parler plus en détail de chaque profession et des opportunités de carrière.
Enfin, les jeunes exprimant la volonté de s’inscrire à des formations mais n’ayant pas les compétences requises auront maintenant accès à des “prépa-apprentissages” au sein de leur Centre de Formation d’Apprentis (CFA) pour leur permettre de se mettre à niveau.
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