Contrairement à ce que l’on pense, ce sont les petites structures qui recrutent le plus d’alternants tous les ans : avec deux tiers des embauches. Pour les jeunes, ce dispositif (pour rappel, le gouvernement français vient de proposer les grandes orientations de la réforme de l’apprentissage) leur offre la possibilité de développer leur adaptabilité et leur opérationnalité. En France, près de 80 % des contrats débouchent sur un travail, ce qui représente un grand plus pour trouver un travail le plus rapidement. Environ 296 000 jeunes ont signé un contrat d’apprentissage en 2017. Si auparavant l’alternance a été développée dans l‘industrie, l’artisanat et la restauration, actuellement, cette formule séduit tous les secteurs d’activités.
Le palmarès des entreprises selon le Figaro Economie et Cadremploi
Pour cette année 2018, le Figaro Economie et Cadremploi ont mené leur enquête auprès de 407 entreprises. Les entreprises prévoient de recruter davantage de jeunes diplômés en cette année 2018 que l’année dernière. Près de 70 860 emplois sont à pourvoir contre seulement 65 444 en 2017, soit une progression de 8,3 %. On peut dire que c’est le secteur du numérique qui prend la tête du classement, avec 3 entreprises classées dans le top 5 pour plus de 7 000 offres d’emploi pour les alternants.
On retrouve à la tête du palmarès le groupe Capgemini et sa filiale Sogeti qui prévoient jusqu’à 2 800 postes pour les jeunes diplômés en cette année 2018 et le groupe DIDAXIS. Tous deux sont suivis de près par Sopra Steria, avec 2 550 postes, d’ALTEN et du groupe BPCE, avec 2 000 postes chacun. Pour compléter le top 10, on retrouve le groupe SNCF, avec 1 900 postes, VINCI, 1 800, Celio France, avec 1 772, Saint-Gobain, avec 1 750 et Deloitte, avec 1 530.
Côtés stagiaires, on retrouve à la première place la société de construction Vinci qui prévoit 8 000 jeunes en 2018, suivie de Ramsay Générale de Santé, avec 7 500 postes, et le groupe Crédit Agricole, avec 6 000. Dans le top 10, on trouve également trois banques, avec la Société Générale, le groupe BPCE et le Crédit Agricole, ainsi que deux sociétés de Telecom, avec Bouygues SA et Orange, et le réseau de maisons de retraite médicalisées Korian.
D’autres sociétés à envisager pour tous les niveaux d’études
Ces 10 entreprises ne sont pas les seules possibilités qui se présentent. En effet, le secteur de l’automobile recrute également comme Renault avec plus de 2 000 alternants et PSA Peugeot Citroën et ses 1 400 contrats. Bien évidemment, tous les niveaux d’études et toutes les professions sont concernés. Dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, les contrats ne manquent pas. Les géants du fast food comme McDonald’s et Burger King/Quick proposent également des postes pour 2018, avec respectivement 30 554 et 13 500. On retrouve également le groupe Nestlé qui prévoit 800 alternants et stagiaires par an, ce, jusqu’en 2020. Le Groupe Bel propose 150 contrats en alternance et stages dans plusieurs métiers (communication, marketing, juridique, commercial, ressources humaines, supply chain, ingénierie, performance industrielle ou encore contrôle de gestion).
Les critères influençant l’évolution des salaires
Bon nombre d’entreprises ne communiquent pas de manière directe les salaires d’entrée. Ces derniers peuvent être liés à certains critères, comme la classification des écoles et le nombre d’années d’expérience ou le nombre d’années au sein de l’entreprise. Le plus souvent, les écoles où les entreprises de tailles recrutent sont classées parmi les 10 premières écoles de commerce ou d’ingénieurs. En effet, elles sont très attractives pour séduire de tels profils. Toutefois, souvent, les salaires trop élevés peuvent inciter les employeurs à chercher de nouvelles alternatives. Par exemple, In Extenso s’ouvre à bon nombre de jeunes diplômés des écoles Kedge (Bordeaux et Marseille) puisqu’elles ont un parcours en comptabilité très prometteur.
Contrat en alternance : plus qu’un simple recrutement
Avant de se tourner vers une telle ou telle entreprise, il faut bien penser à étudier les métiers et les zones d’implantation de celle-ci. Il n’est pas indispensable d’apprendre par cœur le bilan financier sans pour autant faire d’impasse sur les cœurs de métier. L’important est d’avoir en tête un projet professionnel à moyen terme dont l’étudiant est en mesure d’argumenter. Les autres passions comme le voyage et la musique sont de vrais atouts puisqu’ils démontrent distinctement l’ouverture d’esprit qui est très plébiscitée au sein d’une entreprise.