Des chiffres record pour l’apprentissage en 2021

510 300 contrats avaient été signés en 2020, ce qui marquait déjà une hausse de 42 % cette année-là, indique le dernier rapport de la Dares sur l’apprentissage. En somme, les chiffres de l’apprentissage n’ont cessé d’être à la hausse depuis plusieurs années, puisque « le nombre de contrats dans le secteur privé a été multiplié par 2,4 entre 2017 et 2020 », indique le rapport.

Les petites entreprises recrutent le plus d’apprentis

Ce sont les petites entreprises de moins de 50 salariés, représentant 19 % de l’emploi en France, qui accueillent le plus d’apprentis (66 %), selon le rapport. La part de ces entreprises était déjà prépondérante en 2020.

Les entreprises de 50 à 249 salariés, quant à elles, ont signé 11 % de ces contrats. Elles sont suivies par les entreprises de 1 000 salariés et plus, qui représentent 15 % des contrats signés en apprentissage.

Le secteur des services a le plus recours à l’apprentissage

Autre information révélée par le rapport de la Dares : tous les secteurs économiques ont recours à l’apprentissage. Le principal étant celui des services (71 %). Il est suivi par celui de l’industrie (15 %), de la construction (11 %) et de l’agriculture et de la pêche (3 %).

Alors, vers quels domaines de métiers se tournent les apprentis intéressés par le secteur des services ? Principalement celui du commerce, avec 161 305 apprentis recrutés en 2021. Parmi les autres domaines qui intéressent les jeunes on trouve notamment, dans cet ordre :

conseil et ingénierie
banque, assurance et immobilier
agence de voyage et intérim
information et communication
hébergement et restauration
coiffure et soin de beauté
transports et logistique

À noter que le nombre de contrats en apprentissage augmente dans toutes les régions de France, à l’exception de Mayotte. Enfin, 6 jeunes sur 10 sont en emploi à la fin de leur apprentissage. Les secteurs de l’énergie, de la chimie, de la métallurgie, de la mécanique et des technologies industrielles figurent parmi ceux qui embauchent le plus au terme de la période d’apprentissage.

De bons chiffres de l’apprentissage en 2021 à nuancer

Durant l’été 2020, en pleine crise sanitaire, le gouvernement a accordé une aide aux entreprises. Celle-ci devrait durer jusqu’à juin 2022. La réforme de l’apprentissage pourrait également expliquer les chiffres très positifs évoqués dans le rapport. Promulguée en 2018, celle-ci a élargi l’offre de contrats d’apprentissage en l’ouvrant à tous les organismes souhaitant dispenser ce type de formation. Elle a aussi permis aux jeunes d’avoir recours à une formation en apprentissage jusqu’à 29 ans révolus, et revalorisé leur rémunération.

Cependant, les chiffres très positifs de l’apprentissage en 2021 publié par la Dares seraient à nuancer, selon Capital. En effet, tous les niveaux de diplômes visés par une formation en apprentissage ne sont pas concerné par cette forte augmentation. Car l’apprentissage a augmenté dans certains types de formations où il était peu présent.

Ainsi, les formations bac+3 et plus seraient passé d’un cinquième à plus d’un tiers des entrées en apprentissage. À l’inverse, le taux d’apprentis en CAP est en baisse. La Dares indique qu’ils représentaient environ 27 % des nouveaux contrats signés en 2020, contre près de 36 % un an plus tôt, et 41 % en 2018. En 2021, ils ne sont plus que 22 %, selon les chiffres les plus récents. Enfin, il est possible que les contrats de professionnalisation soient en baisse, toujours d’après Capital, parce qu’ils se substituent au contrat d’apprentissage. À titre indicatif, la Dares estime que 93 825 contrats de professionnalisation devraient avoir été signés en 2021, contre 235 399 en 2018.

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